_ « Parce que... Parce que je... »
Eiji ne put finit sa phrase, un sanglot le traversa et il ne put le retenir.
_ « Parce que tu quoi Eiji ? » demanda plus doucement la
directrice.
_ « C'est... C'est de ma faute. Ça... Ce ''truc'' m'a reprit
et... »
_ « Tu en as parlé au
pédopsychiatre ? »
_ « Euh... non. » avoua Eiji, la tête
basse.
_ « Eiji ! Ce n'est pas pour rien que l'orphelinat te payes ces séances avec un pédopsy ! »
_ « Je sais c'est juste que... »
_ « Que... ? » le pressa la directrice.
_ « J'arrive pas à en parler. »
_ « Eiji... » fit la directrice, en se levant pour prendre celui-ci dans ses bras. « Ce ''truc'' comme tu l'appelles te bouffe la vie ! Et ce n'est pas en ne faisant rien que tu y changeras quelque chose. En parler à quelqu'un qui ne te jugera pas, c'est ça qui te guérira. Je sais ce que tu as vécut avant d'arriver ici et je n'ose même pas imaginer ce qui se serait passé si je ne t'avais pas prit à l'orphelinat, mais tu ne peux pas te permettre de continuer comme ça ! »
_ « Je sais Marie. » répondit simplement l'adolescent en refermant sa prise autour de la femme.
Certes, il était plus grand qu'elle, mais ça n'empêchait pas qu'il se sentait tout petit à ce moment précis.
_ « Est-ce que... Est-ce que Enzo est toujours renvoyé ? » hésita à demander Eiji en se dégageant de l'étreinte maternelle de Marie.
Les sourcils de la directrice se froncèrent à cette demande et c'est avec une voix redevenue glaciale qu'elle répondit :
_ « Il n'avait pas à faire ce qu'il a fait. »
_ « Tu crois qu'il m'a obligé ? »
_ « Je... Ecoute Eiji, qu'il t'ai obligé ou non ne change rien il... »
_ « Mais ça change tout au contraire ! Si je suis consentant, bah vous n'avez pas besoin de le renvoyer ! »
_ « Il a accepté ! »
_ « Je l'ai forcé ! »
_ « Ce n'est pas ce que j'ai vu ! »
_ « Mais c'est normal qu'il bandait ! Si on vous faisait un cunni vous réagiriez aussi ! »
_ « Eiji ! Ne parle pas comme ça ! »
_ « Je parle comme je vous ! » cria Eiji, « Vous n'êtes pas ma mère ! Parfois, je préférerais ne jamais vous avoir rencontré ! »
Le japonais se rendit compte qu'il était allé trop loin. Le visage de sa directrice s'était décomposé et elle semblait sur le point de fondre en larmes.
_ « Je... Je suis désolé. » s'excusa Eiji
_ « Sors. »
_ « Mais... »
_ « Sors je te dit. Je garderai Enzo mais sors de là tout de suite ! »
C'est penaud que Eiji prit la porte de sortie. Il se demanda vaguement où était Enzo, puis il se rappela que, comme ce dernier croyait être renvoyé, il devait certainement faire ses valises. Ce fut mollement qu'il monta les escaliers et arriva dans la chambre de l'aîné.
_ « Qu'est-ce que tu fais ? » demanda le japonais en s'affalant sur le lit, à côté de la valise à moitié pleine du moniteur.
_ « Ma valise. J'suis renvoyé tu te souviens ? »
_ « Plus maintenant. »
_ « Quoi plus maintenant ? »
_ « J'ai ''plaidé'' ta cause auprès de la directrice. Tu restes. »
Enzo en fut tellement surpris qu'il en lâcha le string léopard (dsl, j'ai pas put résister XD) qu'il avait dans les mains.
_ « Tu as quoi ? »
_ « J'ai plaidé ta cause. Je l'ai fait chialer mais bon. »
_ « Eiji je... je sais pas comment te remercier. » dit l'éducateur qui avait presque les larmes aux yeux.
_ « Tu me rejoins au jacuzzi ce soir à minuit. » fit Eiji, une lueur de désir dans le regard.
_ « Mais c'est fermé à clef ! »
_ « J'ai un double. Toque trois fois à la porte et je t'ouvrirais. »
_ « Heu... Mais si on se fait attraper ? » s'inquiéta Enzo.
_ « Y a pas de risque. Personne des dortoirs ne viendra si je leur interdis. Quand aux éducs, ils respectent bien trop le règlement pour ça. »
Voyons que Enzo allait riposter, le châtain ajouta :
_ « Je l'ai déjà fait. Ne t'inquiète pas Enzo, il n'y a aucuns danger. »
_ « Si tu le dis. » fit simplement le plus âgé en haussant les épaules.
_ « Je le dis. » répondit Eiji avant de sortir de la chambre en envoyant un baiser du bout des doigts au moniteur.
A suivre...
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